Réaliser des joints de fractionnement

La réalisation de joints de fractionnement est une étape cruciale dans la réalisation d’un ouvrage de sol. 

Elle conditionne en effet le devenir de celui-ci et permet de limiter les désordres pouvant survenir dans le temps.

Mais reprenons l’explication un petit peu en amont.

Joint de dilatation vs Joint de fractionnement :

Joint de dilatation

Les joints de dilatation, également connus sous le nom de joints de gros-œuvre ou joints de construction, permettent de compenser les mouvements des matériaux ou des structures dont les dimensions évoluent en fonction des conditions de température ou d’hygrométrie :

- On parle de dilatation dans le cas d’une augmentation des dimensions de l’ouvrage ou du matériau

- On parle de retrait dans le cas d’une diminution des dimensions

Dans certains cas, les joints de dilatation permettent également de compenser des mouvements de bâtiment qui seraient indépendants des conditions climatiques comme par exemple les mouvements du sol. 

Généralement destinés à des éléments structurels de grande dimension, ils se répartissent en moyenne tous les 25 à 30 m. On les dispose également entre deux bâtiments mitoyens, un même bâtiment ayant des niveaux différents ou entre une maison et son extension, etc. 

Du point de vue de la réalisation, les joints de dilatation doivent occuper toute l’épaisseur de l’ouvrage, aussi bien horizontalement (ouvrages de sol tels que du dallage, chape et ravoirage) que verticalement (murs, voiles, poteaux). 

Le joint de dilatation désigne également l’espace à réserver à la périphérie des carrelages, parquets, sols stratifiés, autour des poteaux, entre une façade et un dallage de terrasse, aux angles d’un carrelage mural, etc. On dispose généralement une bande résiliente (ou bande périphérique) pour assurer cette dilatation des ouvrages.

Joint de fractionnement :

Les joints de fractionnement sont quant à eux réalisés afin de compenser le retrait des matériaux afin d’éviter une fissuration anarchique sur le support.

 Placer un joint de fractionnement revient donc à créer une fissure par anticipation, au bon endroit et de manière rectiligne !

Les DTU donnent d’ailleurs des garde-fous en fonction des surfaces réalisées :

- 40 m² pour une chape désolidarisée (traditionnelle) ou une chape flottante 

- 60m² pour une chape rapportée adhérente

- Fractionnement systématique au niveau des passages de porte

Bien entendu, la technicité actuelle de certains produits comme par exemple les chapes fluides (chapes liquides) permet de limiter le nombre et la fréquence des joints de fractionnement. Ces données sont indiquées dans les Documents Techniques d’Application (DTA) de ces produits.  Voir notre article sur les chapes fluides ICI.

Les différents joints de fractionnement :

Traditionnellement réalisés par sciage, les joints de fractionnement sont désormais de plus en plus souvent réalisés au moyen de profilés spécifiques qui ont l’immense avantage d’être disposés sur le chantier avant le coulage de la chape et évitent de repasser scier la chape (et dans certains cas de constater que la fissure n’a pas attendu la venue du chapiste pour apparaitre toute seule comme une grande ! ).

Certains offrent en outre des avantages complémentaires :

- Les joints cartonnés : peu chers et facilement découpables pour une productivité accrue sur le chantier, ils se coupent ou se poncent facilement.

- Les profilés plastiques : légers et très rigides, leur profil en « S » permet d’assurer un bon maintien de la chape par clavetage afin d’éviter les désaffleurs liés au phénomène de tuilage. Disposants d’une semelle intégrale, ce sont les profils les plus stables.

- Les profilés spécial plancher-chauffant : leur âme verticale est composée d’une bande résiliente pour assurer le fractionnement de la chape et encaisser également la dilatation de celle-ci liée au fonctionnement des planchers chauffants. Munis d’une semelle en polystyrène, ils permettent en outre d’assurer un fractionnement toute hauteur malgré la présence des tubes de chauffage.

- Les profilés acoustiques : de conception proche des profilés spécial plancher-chauffant mais dotés d’un résilient acoustique, ils permettent en outre de réduire la transmission latérale des bruits d’impact (bruits de choc).

Choisir le bon profilé résulte donc d’un choix entre la facilité de mise en œuvre, le coût et l’utilisation de l’ouvrage.

Revêtement de sol et joints de fractionnement :

Les textes sont très clairs sur le sujet. Le joint de fractionnement devra être reporté dans le revêtement de sol sauf dans le cas où il serait comblé au moyen d'une résine époxy haute dureté comme c'est le cas avec certains sols souples.

Une raison de plus pour conseiller aux chapistes de travailler de concert avec les poseurs de revêtement!

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